2016: TRIATHLON IRONMAN SUISSE-ZURICH
MISSION ACCOMPLIE



4 ans sans ironman. Suite à mes échecs de 2008 et 2011 dans la quête du sub12 (moins de 12h), j'ai un peu peur de revivre la même chose. J'hésite jusqu'au dernier moment puisque je m'inscris seulement 2 mois avant l'épreuve mais cela fait 2 ans que j'ai envie de faire Zurich. La Suisse, ses paysages verdoyants, ses jolis lacs, son air frais, ses villes propres et ses habitants bien élevés, voilà qui va me changer de Nice. A part quelques petites côtes, le parcours vélo à l'air facile, et puis maintenant j'ai un vrai vélo de triathlon. Ce coup-ci je me fixe un objectif moins ambitieux que le sub12, ça sera battre mon record, 12h40. J'ai un plan de bataille très étudié:
Natation: 1h16. Chez moi, la natation, c'est 2 minutes aux 100m, jamais plus, jamais moins !
Transition 1: 0h08. Je prévois large au cas où mais normalement ça sera moins.
Vélo: 6h30. 27.7km/h de moyenne. Sur mes sorties longues je fais péniblement du 27 mais je m'arrête aux feux, aux stops, etc... J'espère que ça ira le jour J. Et si, comme je l'espère, le parcours est très roulant, je peux faire mieux. Je garde toujours dans ma tête le sub12, ça veut dire 6h00 et 30 de moyenne au vélo...
Transition 2: 0h06. Là aussi je prévois large.
Course à pieds: 4h30. C'est le point crucial: IL NE FAUT PAS QUE JE CRAQUE A PIEDS !!!!!! Lionel tu dois courir TOUT LE TEMPS ! NE MARCHE JAMAIS EN DEHORS DES RAVITAILLEMENTS ! Pas besoin de courir vite, d'expérience je sais que si je trottine tout le temps ça va passer.

La préparation se passe bien, pas de souci physique ni technique.

Départ vendredi matin. Nous passons par l'Italie, il y a 736km au lieu de 815 par la France. Sauf que la circulation est régulée pour passer sous le tunnel du Gothard (16km) et nous allons perdre 1h dans un bouchon de 5km !

Arrivés à 18h15, un quart d'heure trop tard pour retirer le dossard. On se présente quand même à la pasta party et comme ils ont mon nom et qu'ils acceptent les euros (pour le repas de Corinne), on peut y aller. J'avais peur de ne pas trouver de place pour la voiture mais Corinne me dirige vers le parking réservé aux exposants. Comme ils ont fini la journée, il y a plein de places libres.

La pasta party: super, il n'y a pas la queue. Par contre on est très déçus. Un plat de pâtes avec sauce tomate et fromage, du mais et des légumes venant de boites, et en dessert une mousse sans doute reconstituée à partir de poudre. Pendant la pasta party, le speaker demande qui a déjà fait 15 ironman, 14?, 13?, ... à 11 il y en a un qui crie, puis quelques uns à 10, 9, 8, 7; et à 6, je suis tellement intimidé de faire partie de cette "élite" que je n'ose pas lever la main ! Ben oui, 3 fois Nice, 2 fois Embrun, 1 fois Roth, quand même !

Direction l'hôtel. Mais pas n"importe quel hôtel, on a réservé au Sheraton 4 étoiles, bande de bouseux ! Il y avait une super promo sur booking.com et on a payé 50% en moins. Cependant, ça faisait quand même plus de 200 euros la nuit ! C'était soit ça, soit l'Ibis sans clim à 10km et à 140 euros, ou alors l'auberge de jeunesse. Ben oui, c'est la Suisse, tout est très cher ! Ah, et la réduction, c'est juste sur la chambre, le petit déjeuné on a payé plein pot: 35 euros par personne ! Du coup on y est resté longtemps et on mangeait pour la journée. Il y avait aussi le parking à payer, 36 euros. J'ai eu un peu honte de laisser les clés du Juke diesel au voiturier, avec les couvertures pleines de cambouis à l'arrière et l'intérieur pas nettoyé depuis... ou là là ! On l'a aperçu ensuite garé entre une Porsche et une Audi...

Revenons au sport. Samedi nous allons chercher le dossard. En bateau, c'est pas plus cher qu'en bus et c'est plus joli.



Le site de la course vu du bateau


Au retrait des dossards il n'y a pas la queue, super là aussi. Il y a plusieurs petits triathlons organisés le samedi et comme l'eau est à 24,5°C, la combinaison est interdite, sera-ce la même chose demain ? Cela serait une première sur ironman pour moi. Je suis partagé entre la crainte de perdre du temps sans la combinaison, et l'attrait d'un truc plutôt rare, sachant que j'aime bien nager sans combinaison. Nous verrons bien demain, pas de stress. Un petit tour dans le village des exposants, un petit repérage des lieux et on repart au centre de Zurich faire un peu de tourisme. C'est très joli.



Retrait du dossard



Combinaison interdite



La cathédrale




La vieille ville




J'en profite pour retirer l'argent que j'ai caché à Hollande !


Retour à l'hôtel pour se reposer et préparer les sacs de course.



Les cadeaux



La tonne de matériel habituel à ranger dans les sacs dédiés


Dépôts des vélos et des sacs dans le parc prévus entre 18h et 20h pour moi. Vérification des arbitres à l'entrée, retrait de la puce, il n'y a pas d'attente là non plus, bravo ! Tiens, bizarre, on n'est pas marqués, ni au mollet, ni au bras, ni sur le bonnet. Et pas de décalcomanies non plus.

Le soir on retrouve Yves et Oliver, le frère et le neveu de Corinne, venus de Genève pour m'encourager, ça fait plaisir. Vite, au lit. Je m'endors sans problème. C'est mon 7ème ironman, je suis un habitué maintenant ! Je suis réveillé à 4h, 1/2h avant le réveil, et tout va bien. Corinne prépare le thé (oui, dans les 4 étoiles, y a de quoi faire le thé, la tisane, ou le café-what-else) pendant que je me force à avaler mon gâteau énergétique Apurna. C'est bien pratique mais c'est pas très bon...

Allez, go ! Corinne me prête sa trottinette pour que je ne me fatigue pas sur les 2km qui séparent l'hôtel du départ. A l'entrée du parc, ils annoncent que la combinaison est autorisée. Tant pis.



Direction le départ, avec les chaussettes dans les sandales, à l'allemande.


Je pose ma gourde, le compteur et la pompe sur le vélo. Je vérifie les pneus; ça va ils sont toujours gonflés (j'ai mis 6,5 bar la veille ça suffit). Je suis en avance, j'enfile la combinaison tranquillement, je retrouve Corinne au départ, je suis tout seul sur la ligne !



Ils sont où les autres ?


Je vais nager 100m histoire de dégourdir les bras et de mettre en place la combinaison, et je reviens dans mon sas 1h10-1h20. Le départ se fait en "rolling-start", c'est à dire qu'au lieu de partir tous ensemble, on part 10 par 10 toutes les 5 secondes. Comme la puce enregistre le passage sur la ligne de départ, chacun a intérêt à se placer selon son vrai niveau et peut ainsi nager sans être gêné.

C'est parti. Je me retourne pour la photo car Corinne est au bord de l'eau et je me suis mis de son coté.



Et voilà, 3 minutes de perdues pour la photo



Parcours natation. 3.8km


Objectif 1h16. Cool. De toute façon en natation même si je force je ne vais pas plus vite. Malgré le rolling-start, ça se bouscule un peu. A la première bouée, je suis le mauvais groupe qui part trop au large. Heureusement je m'en aperçois assez vite et ne fait qu'environ 50m en trop. Pendant tout le trajet j'ai essayé d'accrocher des bons pieds mais tous nageaient en zig-zag. Un seul était parfait mais il allait trop vite pour moi, je l'ai suivi 300m et j'ai décidé de ralentir. Bon, c'est long 3.8km, j'avais oublié, surtout la ligne droite opposée. Et puis la fameuse "eau cristalline" du lac de Zurich, bof, on n'y voit pas au delà de 4m alors on peut même pas passer le temps à regarder les poissons. Enfin la bouée du retour, je regarde la montre, 50 minutes, il doit rester 1km, c'est ça, Lionel, tu vas faire encore 1h16 comme d'habitude. Dernière bouée, hou là, c'est loin encore, ça va être juste pour faire 1h16. 1h16 passe, puis 1h17, puis 1h18, eeeee, ooooo, stop !

1h19'53". Et bien il était temps ! Et là je vais me rendre compte que j'ai changé d'état d'esprit. Alors qu'en 2011 j'avais été vexé de voir que je ne respectais pas les temps espérés, ce coup-ci je reste humble et ne me laisse pas démoraliser. Je suis 905ème sur 1583.

Transition 1. Comme je n'ai pas attaché le haut de la tri-fonction, quand j'enlève ma combinaison tout part avec et je me retrouve à poil devant la jeune bénévole postée à la sortie de la tente de change !... Je fais l'erreur de mettre mes lunettes en premier, elles se couvrent de buée et je vais me changer dans le brouillard. Tout se passe bien quand même. Objectif 8', réalisé 5'47", tu vois Lionel, tu as eu raison de ne pas stresser, tu as déjà presque récupéré le retard de la natation.



Départ vélo



Parcours vélo. 2 tours de 90km.


Du km0 au km30, c'est tout plat, donc à fond couché sur les prolongateurs. Ca n'est pas une partie agréable car la route est de mauvaise qualité et pleine de raccords. J'ai affiché le chronomètre sur le compteur pour me forcer à boire toutes les 10 minutes, et j'attends à chaque fois avec impatiente le moment où je vais pouvoir me relever pour attraper la gourde.

Km30. Je jette un coup d'oeil à la moyenne: plus de 33km/h, ça dépote quand même ! Enfin une montée, je vais pouvoir faire reposer les épaules. C'est aussi le premier ravitaillement. J'attrape une gourde de powerbar, pouah, j'aime de moins en moins cette boisson mais tant pis, il faut faire avec, je n'ai pas envie de partir avec 4 gourdes de mon produit. J'attrape aussi une barre énergétique; pouah, goût cacahuète, décidément j'ai pas de chance. Et plus tard je tomberai sur ananas ! Heureusement que les gels sont bons.

Du km30 au km50, c'est la partie la plus agréable: les paysages sont magnifiques, que l'on traverse des champs, des villages, ou que l'on ait la vue sur le lac. De plus, comme ce n'est que légèrement vallonné et que le goudron est bien lisse, ma moyenne affiche encore plus de 31km/h !

Km52 à 55: "The beast". Environ 3km à 6%, ça n'a rien de bestial, mais ça monte quand même. J'attaque ça tranquillement à 12km/h, puis je me fais doubler alors ça m'énerve; et puis j'ai lu qu'il valait mieux forcer quand c'était dur et se reposer quand c'était facile, alors j'accélère jusqu'à 14km/h et j'atomise tout le monde. Enfin, j'atomise les mecs avec moi à ce moment là de la course, donc les mecs aussi mauvais que moi ! Mais quand même, je les ai tous atomisés :-)

Km55 à 59 ça redescend, puis du km59 au km64 ça remonte le long d'une voie ferrée. Ca monte pas raide, mais ça monte, et la moyenne... Eeeh, mon compteur s'est arrêté ! Je tapote sur le capteur, je mouille les contacts, rien, et puis au bout d'un moment ça revient. M...., je n'ai plus les vrais valeurs, il va falloir que je fasse du calcul mental avec la montre et les km affichés au bord du parcours.

Km64 à 70, on redescend vers le lac, et là c'est très raide. 75km/h sans forcer, d'ailleurs la position sur les prolongateurs est interdite dans cette descente.

Km70, revoilà le lac et la route en pas très bon état. Waou, il y a déjà plein de concurrents au 2ème tour, donc avec 30km d'avance, ça fait un petit coup au moral.

Km80, on passe devant le parc et on continue vers Heartbreak hill (la "colline du crève-coeur") au km85. C'est une côte de 1km assez raide où tous les spectateurs se sont agglutinés faisant ainsi de ce passage le point avec le plus d'ambiance du circuit. Ca ne vaut pas le Solarberg de Roth, mais c'est pas mal quand même. Corinne, Yves et Oliver sont au rendez-vous pour m'encourager. 3ème ravitaillement du parcours, je m'arrête pour prendre une gourde d'eau et préparer mon mélange de boisson énergétique salée goût soupe de légumes. Ca vous fait rire que je boive de la soupe de légumes sur le vélo, hein ? N'empêche qu'au bout d'un moment on commence à ne plus supporter le goût sucré, et une boisson salée c'est alors délicieux. Un bénévole s'approche de moi: "you have some problems ?" - "No, no, I'm cooking !". On rigole ensemble. Comme la dernière fois à Nice, je renverse la moitié du sachet à coté de la gourde et la poudre vient se coller sur le bas du cadre, là où a coulé auparavant le produit sucré...

Km85 à 86 ça redescend raide, puis retour en direction du parc.

Km90. Premier tour terminé, je regarde la montre: 3h04. Hé, pas mal du tout. Je vais sûrement faire le 2ème tour un peu moins vite et c'est mission impossible pour les 6h, mais 6h20 voire 6h15 c'est très envisageable.



Heartbreak hill



Corinne a trouvé un fan club pour moi !


Deuxième tour, c'est reparti pour 30km de calvaire. En plus du mal aux épaules, maintenant j'ai aussi mal à la peau des c....... à cause des frottements en position plié en deux sur le vélo. De plus, le vent s'est levé. Pas fort, pas de face, mais du vent. Bon allez, je suis pas là pour faire le pitre, je décide de forcer. Au km120 j'en suis à 4h01; plus qu'une minute de retard pour les 6h mais je sais que je vais reperdre du temps plus tard, ne nous emballons pas. J'apprécie une 2ème fois le passage dans la campagne avec vue sur le lac. Revoilà "The beast". Forcément, après 140km, c'est pas pareil. Mais je grimpe quand même à 11-12 km/h et personne ne me double. Redescente, puis remontée le long de la voie ferrée. Mon compteur s'arrête de nouveau ! Au même endroit, ce n'est pas un hasard ! Je me dis que c'est donc la voie ferrée qui perturbe mon compteur sans fil. A nouveau la descente raide vers le lac, mais ce coup-ci je prend de l'élan pour faire mieux qu'au premier tour: yes, 81km/h. Et puis à nouveau la route en mauvais état. Il est temps que le vélo se termine, j'en peux plus, je me demande si je n'ai pas trop forcé, j'ai peur de le payer à pieds. Heartbreak hill bis, c'est bon, sur le 34x28 ça se gère bien. Retour au parc, le chrono ? le chrono ? combien ?



Couché sur les prolongateurs (c'est moi au milieu)



Transition 2


Yaouuuuuu, objectif 6h30, réalisé 6h08'21". Je suis 836ème donc j'ai gagné 69 places.

Avec 20 minutes d'avance sur mes prévisions, je vais battre mon record, maintenant c'est sur. Reste à tester comment vont les jambes pour voir si ça va être un calvaire ou pas. Je pousse le vélo jusqu'à ma place, je prend le sac course à pieds, ça à l'air d'aller.

Transition 2: objectif 6', réalisé 3'41", allez hop, 2 minutes de plus dans la poche.

Départ à pieds. Hé, mais j'ai des jambes de feu, je me sens super bien, LIONEL TU VAS TOUT FAIRE PETER ! Je passe devant Corinne avec le sourire et les deux pouces levés.



Le moral au beau fixe



Parcours course à pieds. 4 tours de 10.5km.


Bon, allez Lionel, calme toi, il s'agit de faire un marathon. Je cours, je cours , je cours, je cours, et au bout d'un long moment je vois le panneau 2km. Wouaaa, à peine ? Je continue à courir pendant encore très longtemps et là je vois le panneau 3km. Ah ! Y a un souci, tu vas pas tout faire péter Lionel, tu peux redescendre sur terre et revenir à la stratégie humble du départ: courir doucement mais toujours courir.



Le moral entamé


A partir de là ça va être le calvaire: mal aux cuisses, mal au ventre à force de manger tout et n'importe quoi, et la chaleur. Je marche à chaque ravitaillement comme prévu, je m'arrose, je me force à boire même si ça me redonne mal au ventre à chaque fois. Plus rien ne passe, eau, coca, boisson énergétique, gel, et même le bon bouillon tiède.

Premier tour en environ 1h04'. Pas mal quand même, si je fais 4 fois ça je finis sous les 12h. Mais je ne rêve pas, je vais ralentir.



Pfffff


Deuxième tour en environ 1h10'. Il me reste 2h09 pour faire 21km et finir en moins de 12h. C'est jouable: moralement, le fait d'avoir fait la moitié du parcours me fait du bien, et puis il fait un peu moins chaud, il y a un petit air qui fait du bien. Allez, j'accélère. Aïe, aïe, aïe, c'est dur. Et ce mal au ventre qui revient après chaque gorgée à chaque ravitaillement...

Troisième tour en environ 1h11'. Ouch ! Je pensais avoir un peu accéléré, c'est le gros coup de massue sur la tête. Je me force à ne pas regarder la montre et à rester concentré sur ma tactique: toujours courir, même doucement, ne pas craquer.



Pas marcher Lionel, pas marcher !


C'est dur, c'est dur, c'est dur, c'est dur, c'est dur. Je pense à ma famille et mes amis qui me suivent sur internet, ça m'aide à tenir. Le record est dans la poche mais j'aimerais bien pouvoir finir en me disant que j'ai résisté et que je n'ai pas marché. Et puis il y a un bon temps à la clé: 12h10 ? 12h15 ? même 12h20 c'est très bien pour moi.

Avec tout ça je ne vous ai pas parlé du public sur la course à pieds. Il n'y a pas une ambiance de folie, mais il y a de l'ambiance, et surtout il y a de l'ambiance tout le long du parcours; cela n'est pas concentré autour du parc. Ici tout le monde encourage, il n'y a pas d'abruti qui râle parce qu'on lui demande d'attendre 10s avant de pouvoir traverser. La France, et plus particulièrement la région PACA, c'est vraiment un pays de c...

Plus que 4km et l'aller-retour sur la rive opposée. Il y avait beaucoup de spectateurs ici, c'est ce qui m'a fait penser à vous parler de l'ambiance. Demi-tour, ça y est on rentre, c'est fini ! Plus que 2km, je lâche mes dernières réserves et j'accélère. Plus que 1km, dernier ravitaillement, je montre les 4 chouchous à mon poignet à tous les bénévoles en disant "finish" et tous me félicitent. Voilà la ligne d'arrivée, le tapis moquette, les pompom girls, le public dans les gradins, les photographes, l'arche avec le chrono. YES.



C'est gagné



Je me retourne, je sais que Corinne est dans les gradins pour la photo.


Le dernier tour en environ 1h14, j'ai résisté ! Objectif 4h30', réalisé 4h37'53", ce qui est mon deuxième meilleur temps sur un marathon d'ironman. Je gagne encore 96 places pour finir 740ème sur 1583 en 12h15'35".

Une fois la ligne d'arrivée passée je m'allonge sur le tapis, épuisé, ouf ! Après avoir été "secouru" par une bénévole, je vais rejoindre Corinne 10 minutes, puis je pars dans la zone d'after-finish.



It's OK ?



Fatigué


Je vais d'abord manger et boire. Mais je vais être déçu, ce n'est pas à volonté, il faut choisir un plat et comme il n'y a plus de pizza je me contente de pâtes. J'aurais du prendre le hamburger. En boisson, il y a la même chose qu'aux ravitaillements ! Il y a bien de la bière mais j'aime pas la bière. Tant pis, c'est frais, et ça change du reste, je bois donc une bière. Et puis je vois des spas, avec pas grand monde dedans, ça c'est intéressant. Je me suis gelé en sortant de la douche chaude pour aller au spa et j'ai tremblé pendant 2 minutes dans l'eau tiède du spa mais après ça m'a fait du bien. J'ai discuté avec un jeune allemand qui faisait son premier ironman. Il a essayé de parler français, j'ai essayé de parler allemand, et puis on est vite revenu à l'anglais ! Ensuite j'ai récupéré mon sac d'affaires de rechange, je me suis changé et j'ai rejoint Corinne. Une petite photo avec le t-shirt et la médaille finisher, je récupère le vélo, les sacs, et on rentre à l'hôtel.



Content et fier de moi !


Comme d'habitude, pendant la course je me suis juré que c'était le dernier... et puis ensuite mon copain Titi m'a dit qu'il avait fait 11h57 à Barcelone où le vélo est tout plat...