2013: 100km de MILLAU
BON, CA C'EST FAIT...



Il existe des revues qu'il ne faudrait pas lire. Par exemple celles proposant "30 plans d'entraînement de 10 à 100km". Je m'attarde sur deux articles qui parlent des courses de 100km. Ca donne envie. Qui dit 100km dit Millau. Je surfe un peu sur internet, je trouve des photos, des vidéos, des récits de course... Ca y est, c'est décidé, on est en décembre 2012, l'an prochain je fais Millau !

Au début je me dis que ça doit être faisable en 10h. 10km/h, ça va pas vite. Mais après avoir regardé les résultats de l'an dernier, après avoir fréquenté plusieurs forums pour me comparer aux gens qui font le même temps que moi au marathon (~3h45), après avoir étudié le dénivelé, et après avoir fait quelques séances longues à l'entraînement (entre 2h et 3h), je me rend compte que si je mets moins de 12h c'est bien.

Le plan d'entraînement est étalé sur 13 semaines et 3 cycles, il est basé sur 4 séances par semaine. Tout se passe bien. D'habitude en moyenne je cours 80km par mois, là j'ai fait 262km en juillet, 304km en août et 189km en septembre (sans la course). Je n'ai jamais été autant entraîné et je me sens fort. Je choisis d'ailleurs une paire de chaussures légères plutôt qu'avec de l'amorti, pour privilégier la performance. De toute façon, je me dis que ce ne sont pas mes 65kg qui vont écraser la mousse des semelles.


Mon plan de route, avec les temps de passage pour faire 11h et 12h.

J-8. Pendant toute la semaine, la météo annonce de la pluie, je suis dégoûté...

J-2. Ca y est, nous voilà à Millau (à l'hôtel Cévenol, très bien). On est fin septembre, le temps a changé, la température a chuté alors que j'ai fait tout mon entraînement dans la chaleur, je me sens un peu fébrile depuis 10 jours. Le soir j'ai mal à la tête, puis mal à la gorge, ail ! Nous visitons le centre de Millau et trouvons une pharmacie pour se ravitailler en ibuprofène et pastilles pour la gorge.


Millau.

J-1. Journée tourisme. On en profite, il fait beau, tant pis pour les conseils du coach Phiphi, pas de repos. Visite de la Couvertoirade, village fortifié des templiers, et des caves de Roquefort. Au retour, on rentre par St-Affrique et on suit la fin du parcours de la course. Nom de Dieu ! Mais c'est que ça monte raide ! Je ne m'attendais pas à ça ! Retour à l'hôtel en fin d'après midi et départ à pieds pour aller chercher le dossard au parc de la victoire, à 1km. Grosse discussion avec Corinne qui veut mener la voiture dans le parc pour pouvoir y enfermer le vélo à l'arrivée de la course et moi qui veut rentrer me reposer et éviter la circulation, le risque de ne pas trouver de place et le risque de ne pas pouvoir repartir après la course car les arrivées sont prévues jusqu'au lendemain 10h. Finalement, il n'y avait pas trop de circulation, on a trouvé facilement de la place, et une gentille officielle organisatrice nous a dit que les voitures pourraient quitter le parc à partir de minuit. Vite, au dodo, après avoir mangé et préparé les affaires.


Retrait du dossard.

Jour J. Je me réveille à 3h du matin, j'ai encore mal à la tête et à la gorge, c'est pas du tout la grande forme. Je pense à la météo. S'il pleut ça va être l'enfer. Pendant une heure j'imagine tous les scénarios possibles pour mon abandon. Résultat: quand le réveil sonne c'est la grosse déprime ! Trois mois d'entraînement pour rien. J'ai déjà mal avant d'avoir pris le départ. Bon, il faut y aller quand même, pour l'instant il ne pleut pas mais à ce qu'il parait on annonce des averses à partir de la soirée.


Dans le parc avant le départ, c'est pas la forme du tout !

Corinne me laisse dans le sas de départ et va en vélo à Aguessac, 6km plus loin, où sont rangés les suiveurs. Un grand merci à Emmanuelle qui nous a prêté son vélo de ville à grosses roues, guidon relevé et panier intégré. Sas A à droite pour le dossard 366. Défilé de voitures anciennes pour passer le temps, suivies des coureurs en trottinettes, puis des premiers marathoniens. Encore 20 minutes à attendre avant de me récupérer.


Ma suiveuse officielle.


Les suiveurs, bien rangés, attendent leur coureur.

Le départ. De mon coté, nous faisons environ 1km en cortège dans Millau jusqu'à la ligne de départ. Je me place à l'arrière du peloton. Du coup, entre le signal du départ à 10h et le moment où je passe la ligne il va s'écouler 1'15". Nous sommes 1650 concurrents à faire les 100km plus environ 300 coureurs qui ne font que le marathon.

Mon manque de motivation va avoir deux avantages: Le premier est que je pars très doucement, je vais faire les 10 premiers km en 1h10 alors que j'avais prévu entre 1h01 et 1h07. Le deuxième et plus important, je vais oublier toute notion d'objectif chronométrique. Je ne pense plus du tout aux moins de 12h ou moins de 13h, ou même plus, et ça c'est primordial pour un premier Millau.

Km 6. Je récupère Corinne. On est encore très groupés et avec les vélos en plus, c'est la folie. Pour les premiers ravitaillements, inutile de compter sur le suiveur, il faut se servir tout seul.

Km 10. Passage en 1h10 au lieu de 1h07, donc 3' de retard. Aucune importance !


Km 10. C'est toujours pas la joie.

Km 11. Le GPS perd le signal. Et m...., y a rien qui va aujourd'hui. Le GPS c'est pratique pour connaître sa vitesse mais c'est aussi très ludique et c'est un bon moyen de passer le temps. Parce que courir à 8,5 km/h, c'est très lassant ! Le signal revient au bout de quelques minutes puis repart encore plusieurs minutes pour enfin revenir définitivement. J'ai le bon temps mais il me manque 3,5km et du coup la vitesse moyenne est fausse. Il tombe quelques gouttes.

Km 20. Passage en 2h16 au lieu de 2h14, donc 2' de retard. Le moral revient, je me rends compte que ma petite angine ne me pénalise pas trop et que je vais sans doute pouvoir aller au bout, ouf. Au km 20 c'est le premier ravitaillement avec du salé: tartines au fromage et sandwiches au pâté, miam. Au km 20 c'est aussi une belle côte; attention, on dit que la première partie de Millau est plate, ce n'est pas vrai, il y a deux raidillons à ne pas prendre à la légère. En ce qui me concerne, ces côtes sont les bienvenues car elles rompent la monotonie.


Km 20. Ca va mieux

Km 29. Arrêt dans les fourrés pour une grosse commission. Pas de problème, ma suiveuse a prévu le papier. Allégé, je double du monde.

Km 30. Passage en 3h25 au lieu de 3h21, donc 4' de retard. Avec les montées et l'arrêt j'ai reperdu du temps mais ça ne me cause aucun souci. Je commence déjà à avoir un peu mal aux cuisses, c'est mauvais signe, il reste 70km !


Km 30. Ca commence à picoter.

Km 32. Repas de communion au ravitaillement et c'est reparti. Ca va. Encore quelques gouttes de pluie par-ci par-là.

Km 37. Petit coup de fatigue, sans doute la digestion.

Km 39. Véro prend des nouvelles. Je lui dit que si Serge l'embête elle n'a qu'à l'inscrire à Millau. Luc prend des nouvelles par SMS depuis la veille, il a failli s'inscrire et puis il a eu un éclair de lucidité. Nous passons devant le panneau MILLAU, la fin du marathon approche. Je suis déjà fatigué et j'ai mal aux jambes, ça va être dur !

Km 40. Passage en 4h31 au lieu de 4h28, donc 3' de retard, je conserve l'allure prévue sans forcer.


commence a sentire la fatigua, mais pas buona notte

Km 42. Entrée dans le parc. Grosse panique pour les suiveurs: du monde, des voitures. Les vélos restent dehors. Les coureurs entrent et sortent, il y en a de partout.


Retour au parc de la victoire pour boucler le marathon.

Km 42,195. Passage dans la salle des fêtes où pleins de coureurs s'arrêtent au ravitaillement. Contrairement à ce qu'on m'avait dit, je ne suis pas tenté d'arrêter la course. Au contraire j'attrape juste un gobelet de boisson et je repart tout de suite. OK, le marathon, c'est fait. En 4h47. J'apprendrai par la suite qu'à ce moment je suis 801ème.

Km 45. Sortie de Millau. Ouf, ça fait du bien psychologiquement de repartir après le marathon.

Km 47. Nous y voilà, la première grosse difficulté du parcours: la côte de 1,8km à 7,2% qui mène sous le viaduc (mesuré avec google earth). Quelle côte ! Plusieurs suiveurs poussent leur vélo (mais pas ma championne). Presque tout le monde marche, je suis un des rares à courir, et je n'aurais peut-être pas du... Pourtant j'y vais très doucement, je fais un km à 6,7km/h de moyenne.


Ca grimpe sec !

Km 49,5. On passe enfin sous le viaduc et ça redescend.

Km 50. Passage en 5h45 au lieu de 5h41, donc toujours ces 3' de retard. D'un coté ça fait du bien de passer la mi-parcours, de l'autre je me dit que bon sang, c'est déjà dur maintenant et il me reste encore la même chose à faire.


Km 50. Youpi, je suis à mi-parcours.


La photo officielle du km 50.

Km 53. Ravitaillement dans la salle des fêtes. Il y a des masseurs mais ça ne m'intéresse pas, je repars de suite pendant que Corinne fait la queue aux commodités. Elle me rattrape à la sortie du village.

Km 55. On est dans un faux-plat montant, c'est là que tout bascule. Je passe de l'état "c'est dur mais je gère bien ma course" à "ah ouais là c'est vraiment dur je vais en baver", surtout qu'il reste 45km. Je marche pour la première fois à cause de la fatigue. On croise le premier, je pensais que ça arriverait avant.


Le premier est sur le chemin du retour.


Ouille ouille ouille !

Km 57. Ambiance fortement musicale au ravito dans la forêt. Je passe en me bouchant les oreilles, je ne suis pas venu à Millau pour retrouver les bruits de la ville.

Km 60. Ouf, celui là il fait du bien. D'abord parce que le faux-plat est terminé, et ensuite parce qu'avec 60 de fait et 40 qui restent à faire, on a quand même bien basculé dans la deuxième partie de la course. Passage en 7h00 au lieu de 6h49, donc 11' de retard, ça commence à augmenter, normal j'ai ralenti. Et maintenant, la deuxième grosse difficulté: la côte de Tiergues, 3,2km à 5.9%.


Km 60. Soulagement !


La côte de Tiergues. Ca monte !

Km 65. C'était très dur cette montée, les mollets ont souffert. On n'est pas rentrés !...

Km 70. La descente aussi c'est difficile, les cuisses chauffent pour retenir l'athlète. Passage en 8h24 au lieu de 8h02, donc 22' de retard, l'écart augmente de plus en plus vite. Ne vous fiez pas à la photo, le panneau 70 fait du bien au moral, on arrive à St-Affrique, bientôt le demi-tour !


Km 70. Notez la pente de la route qu'il faudra remonter tout à l'heure !

Km 71. St-Affrique, enfin ! J'apprendrais plus tard que je suis passé au contrôle à la 662ème place soit 139 places de gagnées ! Je m'arrête seulement 10 secondes au ravitaillement, je suis si pressé de rentrer ! Corinne fait une pause dans les toilettes. Un yop (du ravitaillement de l'organisation) et elle repart, elle me rattrape encore à la sortie de la ville. Elle remplit parfaitement son rôle: elle me donne à boire quand je demande, elle remplit la gourde au ravitaillement, elle prend des photos, prend des notes tout en roulant, répond au téléphone et aux sms, me donne les temps de passage prévus. Elle gère mes petites affaires: coupe-vent, t-shirt manches longues, casquette, lampe frontale.


Ma suiveuse, même pas fatiguée, mais elle n'a plus de coccyx !

Km 72. Sortie de St-Affrique, un mur ! Le Kilimandjaro c'est rien à coté (jeu de mots signé Corinne). C'est la plus longue montée de la course: 5,7km. D'abord 2,5km à 6% puis 3,2km à 3,3%.

Km 75. Ca défile mais c'est dur, j'alterne marche et course.

Km 77. Fin de la montée, la nuit tombe, je commence à avoir froid, c'est le moment de mettre une couche de plus. Après avoir hésité je décide de changer de chaussettes. C'était superflu, finalement je n'ai pas eu de problème aux pieds et les chaussures légères ne m'ont pas handicapé. Le vent a bien forci et au moment de repartir je suis secoué par un gros frisson. Ma suiveuse est efficace et trouve immédiatement le coupe vent dans son sac. Je l'enlève 500m plus loin, réchauffé.

Km 79. Christian, le copain marathonien (2h38) du père de Corinne, appelle. Il a regardé les temps de passage sur internet et nous les communique. Ca me fait plaisir de voir qu'il a suivi la course.

Km 80. Passage en 10h00 au lieu de 9h24, donc 36' de retard, l'écart augmente logiquement, je vais de moins en moins vite, même dans la descente. Il fait nuit noire maintenant, c'est plein de zombies qui se promènent avec des lampes frontales. On croise des pauvres coureurs qui sont encore dans le sens aller.


Km 80. Aaaaarrrrrhhhhhh !

Km 82. Arrêt au ravitaillement, cette fois je m'attarde un peu plus. Il y a de la bonne souplette chaude et salée, ça fait du bien. Une place se libère au massage et je me laisse tenter. Ca fait du bien mais sans plus et je n'ai pas l'impression que ça soit efficace. En repartant je me lance dans une petite réflexion: il me reste 2h25 pour faire 18km. Corinne me calcule qu'il faut que je finisse à 7,5 km/h pour passer sous les 13h. Je fais un km non-stop et je regarde le GPS: 7,7km/h de moyenne. Dur, sachant que je vais m'arrêter et marcher, c'est mission impossible.

Km 85. Le deuxième moment de bascule. Je passe de l'état "ah ouais là c'est vraiment dur je vais en baver" à "ça y est y a plus rien". Je questionne un coureur proche: "C'était pas un faux-plat montant, là, à l'aller ? pourquoi ça monte dans ce sens ?" "Mais, ça descend ! Regardez votre suiveuse est en train de freiner." Effectivement je me rends compte que j'entends les freins qui couinent. Les batteries sont à plats, j'ai les cuisses tétanisées, je suis cuit, il reste 15km. A coté de moi certains coureurs discutent avec leur suiveur ou des amis. Ca m'énerve. Mais arrête de parler, si t'as la force de parler, accélère ! Ca y est, je me fais doubler par le groupe emmené par le meneur d'allure en 13h. Corinne essaie de me faire accrocher le wagon mais ce n'est pas possible. Maintenant, il faut finir.


Boum !

Km 89. Revoilà la côte du viaduc. 3,5km à 3,7% dans ce sens.

Km 90. Je n'arrive pas à me dire "plus que 10km", je me dit plutôt "encore peut-être 2 heures" Passage en 11h29 au lieu de 10h38, donc 51' de retard.


Km 90.

Km 93. Ca redescend. Corinne tente une nouvelle fois de me motiver un peu mais ça m'énerve plus qu'autre chose, je n'ai plus de jambes, je ne peux pas aller plus vite !

Km 95. Fin de la descente. A partir de là, tous les km sont indiqués. Je vais presque tout faire en marchant. De temps en temps je m'arrête mais je culpabilise très vite, il faut repartir Lionel, il vaut mieux marcher même doucement, au moins tu avances, petit à petit.


Km 96. Aucun souvenir !...


Km 97. Aucun souvenir !...


Km 98. Oui, là je me rappelle, c'était bien pratique pour s'appuyer cette barrière !

Km 99. Même faire un seul km me parait être une épreuve. Mais on est dans le centre ville, il y a du monde qui encourage, ça donne un peu de force.


Km 99.

Km 99,5. Corinne part devant pour aller ranger le vélo dans la voiture et pouvoir prendre des photos.

Km 99,8. Entrée dans le parc, allez, je me remet à courir pour l'arrivée.


Plus que 100m !

Km 99,995. Je rentre dans la salle des fêtes. Je lève les bras pour la photo. Sur le moment j'étais persuadé d'avoir levé les bras bien haut !


La photo officielle.


Et après je me retourne pour Corinne.

Km 100. Une petite rampe de 5m à gravir et je passe sur l'antenne de chronométrage. Ca y est c'est fini. 13h35 au lieu de 12h, donc 1h35 de retard, j'ai beaucoup perdu de temps lors des 10 derniers km puisque je les ai faits en 2h06 ! Je suis 786ème sur 1319 donc j'ai reperdu 124 places depuis St-Affrique. Mais ça ne fait rien, je suis très heureux. J'avais bien sous-estimé la difficulté de l'épreuve et 13h35 me conviennent tout à fait.

Après la course. Je récupère le cadeau, une belle serviette "100km de Millau, explore ta zone rouge" ! Je trouve un petit coin dégagé et je m'allonge par terre, j'en rêvais depuis plus de 2h. Corinne me rejoint, j'ai droit à un plateau repas mais je lui laisse tout. J'ai des frissons, je lui demande de m'accompagner chez les secouristes. Ils me mettent sous une couverture et me prennent la tension. Pas de problème. Ils disent la même chose à tous les souffreteux: "c'est normal monsieur, vous venez de courir 100km". Je n'arrive pas à me réchauffer alors j'enfile le coupe-vent et nous rentrons à l'hôtel, une douche chaude me fera du bien.


Fatigué et frissonnant.

J+1. Comme prévu je suis obligé de marcher doucement mais ça va. On se refait donc une journée tourisme (avec pas beaucoup de marche !). Visite des villages de Peyre, St-Veran et La Cavalerie, un autre village des templiers. Séquence souvenirs devant le CEITO (Centre d'Entraînement de l'Infanterie au Tir Opérationnel). Le soir au resto c'est la fête: noix de St-Jacques, souris d'agneau, loup grillé, plateau de fromages, glace, c'était délicieux.

Débriefing. Aucun regret, je suis satisfait de ma performance, Millau c'est vraiment dur. C'est plus dur qu'un ironman. En natation et en vélo, on peut se reposer, et à pieds en principe on fait au moins 10km sans souffrir. Il y a donc au maximum 30km de dur. Là j'ai fait 70km de dur ! Pour faire une course de 100km, il faut être un habitué des marathons, et mieux, avoir fait plusieurs trails de plus de 50km. Si c'était à refaire, j'augmenterais les distances d'entraînement, je partirais encore plus doucement et je marcherais dans la côte du viaduc. J'essaierais aussi de ne pas attraper d'angine mais je ne pense pas que ça m'ait pénalisé, ce sont surtout les muscles qui m'ont empêché de faire mieux.

...

En fait, j'aimerais bien le refaire !... :-)




Le carnet de notes de la suiveuse.