2008: TRIATHLON IRONMAN FRANCE-NICE
OBJECTIF SUB12

Cette année, je suis motivé. J'arrive à faire un bon entraînement. Même si je ne fais pas le volume prévu, je respecte bien la progressivité et les jours de repos du plan concocté par notre entraîneur Philippe ALLER. Je me lève plusieurs fois tôt le matin pour aller rouler 1h avant le boulot et grâce aux ponts et aux congés du mois de mai, je réussi à faire plusieurs sorties longues à pieds le lendemain de la sortie longue vélo. J'ai changé mes prolongateurs pour un vrai modèle plus long et avec repose-coudes. La dernière semaine, régime: je ne grignote presque plus entre les repas. Je suis fin prêt pour réaliser un exploit: moins de 12h. Ca risque d'être dur car ça fait 45 minutes de moins qu'en 2005 où j'étais déjà content de moi.

Départ pour Nice vendredi aprés-midi. Je vais de suite chercher mon dossard et le bracelet qui sert de laisser passer car je compte aller à la pasta party. OUCH ! Il y a une queue de 50m. Je vais devoir attendre plus d'une demi-heure. Ceux qui sont venus samedi matin n'ont attendu que 5mn. Le "pack starter" est décevant: les cadeaux se limitent à une trousse de cadre (j'en ai déjà une et je ne m'en sert pas car elle frotte contre mes genoux quand je me met en danseuse) et un sac à dos. Ah, c'est sur, il est mieux que celui de 2005, mais c'était pas dur.


Les magnifiques cadeaux du triathlon de Nice !...

Je rencontre Luc BOUISSON en attendant les navettes qui doivent nous conduire au palais des expositions où se déroule la pasta-party. Là-bas nous retrouvons Frédéric et Isabelle PHILIPPE. Où sont les autres Toulonnais ? Nous sommes 18 à prendre le départ (2 ont déjà déclaré forfait). A la pasta-party la note de l'organisation remonte: Il n'y a pas trop d'attente, il y a des pâtes au basilic ou à la sauce tomate à volonté et des délicieus tartes. Le local est trés spacieux et on n'est pas les uns sur les autres.

Retour à l'hôtel où je ne m'endors pas avant 1h du matin car certains se croient tout seuls dans les chambres à coté. Je profite de la matinée de samedi pour me reposer. A midi le groupe des Toulonnais s'est bien agrandi. Nous mangeons (des pâtes !) au resto. Rendez-vous ensuite devant le stand ZEROD pour une séance photos avec nos nouvelles tenues. Nous faisons l'attraction.


En tenue pour la photo d'avant course

Il faut ensuite déposer les vélos dans le parc ainsi que les sacs de transition. Aïe Aïe Aïe, là c'est une queue de 100m qui nous attend. Heureusement, ça passe assez vite. Mon vélo est complètement au bout d'une rangée et en plus coté couloir, comme ça je n'aurais pas de problème pour le trouver pendant la course. Mes sacs par contre sont au milieu des autres. Et heureusement que je surveillais le bénévole chargé de les ranger car il s'est trompé d'étage. Dernière formalité: se faire marquer le numéro de dossard et la catégorie au feutre sur le bras et le mollet.

Retour à l'hôtel pour une petite sieste. Le soir nous dînons au même resto qu'à midi mais comme on ne pouvait pas réserver, le groupe est séparé et je mange en tête à tête avec Jean-Luc BERAUD. Retour encore à l'hôtel qui est situé quand même à 1/4 d'heure à pieds, on est habitués à courir mais pas à marcher et les jambes sont lourdes. Endormissement à minuit pour les mêmes raisons que la veille. Mais de toutes façons en principe, le stress empêche tout le monde de bien dormir la veille d'une telle course.


Pour bien voir si on double quelqu'un de la même catégorie.


Le parc.


Les sacs dans le parc.

Dimanche le réveil sonne à 4h20. Je me lève, déjeune et me prépare sereinement. Je quitte l'hôtel à 5h et m'attend à traverser Nice endormie, les rues utilisées uniquement par les coureurs. Pas du tout. Il y a du bruit et de l'agitation malsaine de partout. A l'entrée du parc, il faut déposer les sacs de ravitaillement perso que nous allons retrouver au milieu des parcours vélo et course à pieds (je ne dépose que le ravito vélo). Il faut ensuite poser les derniers accessoires sur le vélo: la gourde, la pompe, le compteur et gonfler les pneu car la veille, sous le soleil, il était déconseillé de les laisser à 8 bar ! Ah oui, je n'en ai pas encore parlé: Il fait TRES chaud. Et comme c'est la première semaine de grosse chaleur, tout notre entraînement s'est déroulé au frais, et quelquefois sous la pluie. Ca va nous faire drole !

J'ai du mal à quitter mon vélo car j'ai peur d'oublier quelquechose. Il faut pourtant aller dans la tente de change pour enfiler la combinaison, les lunettes et le bonnet, et laisser le sac d'affaires de ville de l'autre coté de la route avant de descendre sur la plage. Il est 6h, j'ai le temps de faire quelques mètres pour voir si tout va bien: les lunettes ne fuient pas, je n'ai pas de plis génants sur la combinaison. L'eau est bonne bien qu'il y ait quelques courants froids. Je remonte ensuite sur la plage. Le sas de départ des "1h18" étant plein de monde, je me met à l'arrière de celui des 1h10 (je compte mettre 1h15). Nous sommes 2500 au départ et il risque d'y avoir des bousculades dans l'eau !

6h30, c'est parti ! Effectivement, impossible de nager tranquillement. Il faut sans cesse surveiller à droite, à gauche, accélérer dès qu'un espace se libère devant. Et ça va durer environ 1500m. Ensuite ça ne bouchonnera que prés des bouées et aux sorties de l'eau (c'est à dire assez souvent quand même !). Le parcours consiste en deux boucles. La première de 2400m, il y a 20m à faire sur la plage, et la deuxième de 1400m. Ce type de natation avec sortie sur la plage est appelé "à l'australienne". A la fin de la première boucle, je regarde ma montre: 45'. Ca me laisse 30' pour faire 1400m. Comme je nage les 1500 d'un CD en moins de 30mn, je devrais faire une bonne natation.

En effet, je sors de l'eau en 1h12'40" je suis 1215ème.

3 minutes de mieux que d'habitude, alors que je suis passé de 2 à 1 entraînement natation par semaine, je dois féliciter Romain CADIERE, notre entraîneur de natation. Romain je te promet que je ne critiquerai plus tes séances de 4x (25 pap jambes, 50 brasse éduc, 75 dos hybride, 100 crawl nage complète) et autres 25m waterpolo, godille, bras droit, brasgauche, rattrapé avant, rattrapé arrière, opposition, et autres inventions sorties de ton esprit pervers. Je remercie également mes copains du boulot Stéphanie, Jacqueline, Fred et Manu qui m'ont mené plusieurs fois à la piscine entre midi et deux. 1km par ci, 1km par là, ça a surement aidé.

Bon, j'ai gagné presque 3mn dans l'eau, je vais les perdre dans le parc ! En effet la tente de change est loin de la sortie de l'eau et la sortie du parc est loin de la tente. Le parc fait au moins 500m de long. Sans mes lunettes de vue, je trouve quand même mon sac sans problème. Et je n'ai rien oublié d'y mettre. Ma transision dure 7'45". Pas de souci, je suis dans le temps prévu. Je double Laurent TOURETTE (club) dans le parc et il me redouble tout de suite au vélo.


Les sacs swim / bike / run.

Le vélo maintenant: Tous mes espoirs reposent sur la course à pieds mais un bon vélo est indispensable pour réussir mon pari. C'est 6h30 maxi, sinon c'est rapé pour les moins de 12h. J'y crois. J'ai progressé en vélo et surtout la dernière sortie d'entraînement de 154km n'a laissé aucune trace alors que d'habitude je fini les sorties vélo fatigué. Le parcours consiste en une seule boucle de 180km (j'ai 176 au compteur) passant par le plateau de Caussols au dessus de Grasse. 1800m de dénivelé avec notamment le col de l'Ecre et ses 21km de montée. Cependant, ce n'est pas raide et il y a pas mal de portions roulantes. Je pars donc sans forcer mais en appuyant quand même un peu sur les pédales. Au km20 il y a 500m à 10% et certains doivent mettre pied à terre. Voilà le premier ravitaillement. Je suis parti avec seulement 2 barres énergétiques (que je ne vais pas toucher) et un seul petit bidon; je me suis vanté d'accepter toutes les boissons. Goutons voir ce Powerbar à l'orange.... Berk... c'est atroce, impossible d'avaler ça ! Heureusement que je n'ai pas fini mon Vit'effort au thé-citron. Au prochain ravito, je teste gel + eau, ç'est mieux mais le gel est assez agressif. Finalement je vais finir en prenant toutes les 10' une gorgée de cola (pour le sucre) et une gorgée d'eau (pour enlever le goût du cola). Sur la fin, il a vraiment fallu que je me force à respecter ces 10'. Mais revenons au présent. Je me fais doubler par Camille PELTIER (club). La côte de Gattières est bien passée. Il y a 20km de plat puis 10km de descente qui me permettent de maintenir ma moyenne à 29km/h ce qui est trés bien (pour moi). Voilà enfin la montée vers Gourdon "plus beau village de France" et le col de l'Ecre. Mais pourquoi tout le monde me double ? je suis sensé être un bon grimpeur ! En fait, la côte de départ n'est pas raide, dès que ça s'accentue, je commence à doubler. Je rattrappe Isabelle PHILIPPE et Jacques DURAND-GASSELIN (club). Je double au moins 100 coureurs. Il y a ensuite un passage à 2% seulement ou je perds quelques places, puis dans les derniers 8km à 6%, je me régale et double encore plus de 100 autres coureurs. Au col, nous récupérons nos ravitaillements perso. Pour ma part un bout de cake aux olives fait par ma maman (Je me suis fait engueuler parceque je n'ai emporté qu'un petit bout mais je me voyais mal avaler un cake de 25cm et 1kg). Ca fait du bien de manger un peu de salé. Caussols (km75), tout va bien. Col de la Sine (km85), tout va bien. Gréolières (km100), tout va bien. Ah, on a un peu le vent de face et ça commence à drafter (le fait de prendre l'aspiration, ce qui est interdit sur ce type de triathlon). La côte de St-Pons (km110), 5km à 4% me permet de doubler encore quelques coureurs tout en étant tranquille. Au milieu du parcours, pour faire la distance exacte de 180km, il y a un aller-retour à faire vers le col de Vence. C'est l'occasion de croiser Robert CADIERE (le père de Romain) qui n'est pas loin devant, ce qui me monte le moral déjà assez haut. De plus, au demi-tour je vais avoir la surprise de voir Bernard SAPIN qui est le chef du bureau d'études où je travaille. Grand aventurier, je sais qu'il apprécie l'effort que nous sommes en train de faire. Ca me donne encore plus le moral. Je rattrape vite Robert qui est en train de regarder voler les papillons et les oiseaux, notre vice-champion de France V4 (55-59ans) est en train de gérer son premier ironman comme un chef et fera le marathon en moins de 4h. Je discute un peu avec lui et repars ensuite. Tout va toujours bien et je ne force toujours pas (enfin, juste ce qu'il faut). Bouyon (km135), Le Broc (km145), tout va toujours bien. Toute la fin du parcours est en descente et la moyenne remonte de manière impressionante, je commence à espérer l'impossible. A Carros (km160), le parcours part à droite mais le policier fait partir les voitures à gauche et nous suivons ses indications au lieu de celles du signaleur. Bah, cela ne nous coutera qu'un tour de rond-point. Voilà la partie que je redoute le plus: le retour vers St-Laurent du var, sur le plat avec le vent de face. Je suis un peu énervé par des coureurs qui me doublent en peloton. Enfin la promenade des Anglais, je continue à rouler allongé sur les prolongateurs mais en tournant tranquillement les jambes. Tout va bien je vous dis !

YAOUUUUU, 6h11'27" et je suis 975ème, j'ai donc gagné 240 places.

J'attend d'être sorti du parc pour faire le bilan mais je sens que ça va être bon. Je laisse mon vélo à un bénévole qui va le ranger (c'est prévu, je ne suis pas un privilégié !) et j'enlève mes chaussures pour pouvoir courir jusqu'aux sacs. Je trouve mon sac là aussi sans problème et il y a tout ce qu'il faut dedans. Un autre bénévole est là pour nous passer de la crème contre les coups de soleil.

Ma transition dure 4'50"

Alors, j'en suis à 7h35 de course ce qui me laisse... 4h25 pour faire le marathon... YES ! A ce moment là, je me dis que c'est gagné: J'ai fait Embrun en 4h30, je peux faire Nice, tout plat, en 4h25. Surtout que je ne me sens pas fatigué. Malgré mon bon temps, j'ai vraiment géré le vélo. J'essaye quand même de partir sans trop m'enflammer mais je fais les premiers 5km à presque 12km/h, ça fait beaucoup (pour moi bien sur). Je fais un premier tour bien propre en 57'. Excellent, ça me laisse une petite marge de plus. Aux ravitos, je ne prend que de l'eau. Les gels et les barres, c'est bien beau mais au bout d'un moment ça ne passe plus. On critique Embrun mais au moins on a droit à des tomates, du gateau de riz et pleins d'autres choses qui permettent de varier l'alimentation. Pour l'instant, je ne me fais pas arroser, je cale juste deux éponges mouillées sur les épaules. Deuxième tour, je sens que je commence à fatiguer mais tout va toujours bien. La course à pieds consiste à faire 4 allers retours de 10,5 km sur la promenade des Anglais, c'est l'occasion de croiser tous les copains de club et notamment Serge PELLEGRY, le président, que j'espère battre et qui a l'air mal. Je me fais doubler par Robert CADIERE qui entame sa remontée, je prends un tour à Gilles DOYEN mais ce dernier avait prévu d'abandonner car il s'est fait opérer du pied il y a peu. Et puis, incroyable: je rattrape le coach, Philippe ALLER. Je regarde son poignet pour voir combien de chouchous il a: 1 comme moi, je suis un peu fier de le doubler mais il me dit qu'il abandonne. Je double Patrice SOLLE qui a abandonné lui aussi. Je double Serge OLIVERO qui est toujours faché avec la course à pieds et je prend un tour à Jacques DURAND-GASSELIN qui va bientôt abandonner. Je me fais doubler par Jean-Luc BERAUD mais j'ai un tour d'avance sur lui. Je me fais doubler aussi par Frédéric PHILIPPE qui, lui, me prend 2 tours et file vers la 26ème place et la qualification pour Hawaii. Sympa, il prend le temps de m'encourager: "allez yoyo, lache rien". Bon, je fais le deuxième tour en 1h06'. Ah, oui, ça ralenti quand même hein ! Pas de panique, c'est normal d'être un peu fatigué et il me reste de la marge... Je sais que le troisième tour est psychologiquement le plus difficile... Hum, ça devient dur... De plus en plus dur... La chaleur qui ne m'a pas trop géné jusqu'à présent se manifeste. Je commence à me verser des gobelets d'eau sur la tête... Pour l'instant, je ne marche pas entre les ravitos... Je sens que j'ai beaucoup ralenti... Quelquechose ne va pas mais je ne m'en rend pas compte tout de suite. En fait j'ai des crampes d'estomac. Ca fait un peu mal. Au demi-tour coté aéroport, j'ai fait les 5,25km en 40' OUILLE OUILLE OUILLE c'est vraiment pas bon... Et ça ne s'arrange pas. Je fais le troisième tour en 1h25. Patatras, il me reste 54' pour faire moins de 12h. Mission impossible. Et encore, dans la série télévisée, même si c'est impossible ils y arrivent alors que moi non seulement c'est complètement irréaliste, mais en plus je sens bien que ça va aller de pire en pire. Est-ce que c'est psychologique ? Est-ce que je me cherche des excuses ? A partir de là je vais avoir mal de partout: au ventre toujours, aux jambes qui s'étaient faites discrètes jusqu'à maintenant, aux épaules... Je me sens trés fatigué. Aux ravitos, je m'arrête, je me fais arroser au jet d'eau, je m'assois... Isabelle PHILIPPE me double en m'encourageant. J'essaye de la suivre. J'arrive à faire l'effort de rester derrière elle jusqu'au ravitaillement suivant, preuve que les jambes pourraient tenir. Mais je suis obligé de laisser tomber, j'ai trop mal au ventre. Pas un problème digestif mais vraiment des crampes musculaires. Je marche de plus en plus souvent, au demi-tour je m'allonge même 3 minutes dans l'herbe. Je ne pense même pas à battre mes 12h45 de 2005 ou mon record sur ironman de 12h40 à Roth. Ou est Jean-Luc BERAUD ? Il doit revenir sur moi comme une fusée ? Et bien non, lui aussi à craqué et je le croise prés de l'arrivée. Il m'avoue, comme moi, qu'il n'en a jamais autant bavé sur une course. Je redouble encore Serge OLIVERO en train de vomir. Allez, c'est bientôt la fin. Je passe le Negresco, ça me remonte un peu le moral, je vois la "finish line". Je savoure le fait de voir les autres coureurs continuer pour un autre tour. Je trottine pour passer la ligne d'arrivée et esquisse un sourire au photographe. J'ai fait le dernier tour en 1h42 ! Et au total le marathon en 5h11'31". Du coup, je perd 136 places pour finir 1111ème en 12h48'13". 3 minutes de plus qu'en 2005 mais peu importe...


Une médaille finisher de plus.

Allez, première consolation: me voilà avec une médaille de finisher de plus, ça en fait 5, mine de rien. Deuxième consolation: quand je vois les temps au marathon de mes copains de club, je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu du mal. Troisième consolation: 5 abandons sur 18 participants du club et plus de 500 abandons sur 2500 partants, c'est vrai que ça devait être dur... Et le prochain alors, c'est pour quand?... Euh, là, je ne vais pas dire que c'était le dernier mais ce coup ci, j'ai reçu une dose de vaccin assez grosse.

Juste aprés l'arrivée on a enfin droit à du cola ou de l'eau glacée. Personellement je n'en ai pas vu sur le parcours. Par cette chaleur, ça craint. L'inscription est quand même de 350 euros. Je vais ensuite récupérer mes sacs et mon vélo. Il y a une feuille de classement pour savoir à quel moment on est arrivé du vélo qui permet donc de leretrouver puisqu'ils sont rangés au fur et à mesure des arrivées. Le problème c'est qu'il n'y a personne ni aucun panneau pour nous renseigner. Je pose par hasard la question à un concurrent qui est arrivé en même temps que moi du vélo et il me montre la zone où il a trouvé le sien. Je vais ensuite récupérer mon T-shirt FINISHER, puis je me dirige vers le ravitaillement final qui est bien copieux et bien agencé, il n'y a pas de queue. Je prend des pâtes, une cuisse de poulet, du melon et... de la bière (sans alcool). D'habitude je n'aime pas mais là le changement de goût m'a fait du bien.

Dernière épreuve: retourner à l'hôtel avec un vélo et trois sacs pleins d'affaires, à tenir par un bout de ficelle du genre qui rentre bien dans la chair de la main ou de l'épaule. Ensuite il faut retrouver la clef dans le bon sac et monter tout ça dans la chambre... Douche (du bonhomme et de la combinaison tant qu'on y est) et dodo. Le lendemain je me réveille à 7h, rangement des affaires, petit déjeuner. Je vais en vélo récupérer la voiture qui est restée pendant plus de 2 jours au parking sous-terrain: bilan 70 euros !!! Départ à 9h, au revoir Nice. Arrivée à 11h à Toulon. Aprés le repas je me met devant l'ordi pour rédiger mon compte rendu, prendre des photos ou en voler sur le blog de Patrice. Voilà, il est 21h30, j'ai fini. Il reste encore à attendre les photos des copains venus nombreux en spectateurs. Marc, Thierry, Jean-Michel, Frédéric, Pierre, Franck, Mehdi, ... (j'en oublie ?) Merci à eux, merci à Bernard qui est resté jusqu'au bout, merci à Isabelle de St-Laurent, merci à la gentille bénévole qui s'est inquiétée quand je me suis affalé dans l'herbe au dernier demi-tour, merci au bénévole catcheur qui s'est proposé de me porter jusqu'au massage aprés l'arrivée (là, j'étais allongé sur le goudron), merci à un inconnu qui voulait mon dossard en souvenir mais que j'ai malheureusement perdu de vue à l'arrivée. Merci à Olivier, un coureur avec un vélo au couinement caractéristique, qui avec moi a remonté plein de monde dans le col de l'Ecre et la côte de St-Pons. Par contre pas merci aux drafteurs et pas merci aux Niçois qui n'en ont rien à foutre de la course et qui veulent traverser alors que des coureurs arrivent parce que bon, ils sont bien gentils avec leur triathlon mais nous on veut aller à la plage. Et pour finir sur une bonne anecdote: merci à Thierry Roland et Franck Lebeuf, commentateurs de Russie-Croatie: "Oh la la, ils n'en peuvent plus les croates, il faut dire qu'ils ont beaucoup courru - Oh, oui, l'arrière, il a fait au moins 12 km..."